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Bourlinguer
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16 novembre 2008

Siem Reap, Royaume du Cambodge

Photos ajoutées

D'un coup d'oeil rapide, au Cambodge tout fout le camp, à moins que rien n'ai jamais tourné correctement. Les carences du pouvoir publique qui vous sautent aux yeux immédiatement, tiennent à l'entretien et au nettoyage des rues, à la construction de routes. La saleté, les ordures, les odeurs de décantation ont pris possession de la ville de Kompong Cham, par exemple, où on vous jette pour votre première nuit dans le pays. Ailleurs, les nuées de mouches volent en bataillons serrés au point de vous décourager de diner dans les gargottes de rues. Quitter le Laos pour en arriver là a été laborieux ; il y a eu comme un racket à la sortie où on a du s'acquitter d'une taxe farfelue mais dérisoire et puis surtout il y a eu l'organisation brinquebalante, vous débarquant à quatres reprises, le temps de changer de véhicule et d'apprécier surtout la désagrégation - par phase - de la route passant d'une qualité chinoise à une série de montagnes russes avant de disparaitre par moment sous la terre charriée par les fortes pluie puis de disparaitre complètement sur des tronçons de plusieurs kilomètres. L'avantage c'est qu'à l'allure qu'on va, le paysage ne vous échappe pas : et là , vous prenez les habitants en pitié. Villages plus délabrés les uns que les autres, maisons sur pilotis sur le point de se coucher, vaches faméliques et rançonnages opérés par des crèvent-la-faim au motif qu'ils ont, là, combler une ornière avec quelques pelletés de terre, ici jeter une planche épaisse pour éviter à notre van l'enlisement. Les péages sont dérisoire, le chauffeur lache presque rien.

Après cela, l'arrivée à Siem Reap c'est comme attérir à Las Vegas. La pauvreté est moins présente, repoussée d'une part en périphérie ou dans des allées où on ne s'aventure que par accident et gommée aussi pour partie grace a la manne touristique (tirons le rideau tout de suite ; Siem Reap ce sont les ruines d'Angkor). Voilà le tableau. Une habitation sur deux est une guest house, la banlieue est colonisée par les hotels aux noms mi-kmers, mi-romains et - en tordant un peu l'arithmétique - mi-egyptiens. On trouve des casinos aussi, ce qui n'est pas spécifique à l'endroit, il n'y a qu'à voir le succès de ceux judicieusement posés près de la frontière et pris d'assaut par les thais. Il y a aussi des restos mexicains et allemands, du coréen, des boutiques aux airs de Montmartre, un bazar de nuit où on vend des trucs pas si nuls dans des chalets comme sur nos marchés de Noel. Il y a une foule trop variée pour la décrire, mais de laquelle on extrait pour s'amuser les couples mixtes (pour un état de la prostitution disons que le pays est celui où le SIDA prospère le plus dans la région). Pour en arriver là, les choses ne se sont pas faite qu'avec de la bonne volonté. On tient d'un observateur qui a vécu quelques temps là-bas qu'une proportion du parc hotelier est un peu le linge propre sorti de blanchisseries d'argent aux débits industriels. Pour cette fois, on accusera pas les Russes qui préfèreraient faire leur affaires à Sihanoukville, sur la cote. L'état semble laisser faire, histoire de conforter son classement sur l'échelle mondiale de la corruption (classé 166ème selon Transparency Internationnal).

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Mais, revenons à Siem Reap. En prenant la peine de s'éloigner un peu, on découvre une ville paisible, composée aussi de belles villas ouvertes sur la rue qui nous livrent des armées de gosses, des scène de vie. Il y a des berges agréables aussi qui longent la rivière Siem Reap (si vous avez un autre nom, ils sont preneurs) où on picnique, où on dine, où on se promène... et coup de bol ! Ce soir ce sont les débuts des festivités célébrant l'inversion du cours alimentant le Tonle Sap, le gigantesque lac au coeur du Cambodge. Ca peut vous paraitre futil comme ça mais quand son cours s'inverse, la taille du lac est multiplié par six, les peches deviennent miraculeuses et les recoltes peuvent commencer. Pour marquer le coup, les Cambodgiens mettent le paquet ; 3 jours de régates sur des pirogues interminables, et procession le soir de petites embarcations illuminées par des bougies. L'ambiance est bon enfant, les Cambodgiens vraiment sympas. Le site d'Angkor en regard de tout ça nous prends la moitié de notre temps ; on a signé pour le forfait 72h. C'est comme on vous l'a décrit spectaculaire dans ses dimensions, dans sa multitude. Impressionant pour certains comme le Bayon ou le Ta Prohm, plus anécdotique pour d'autres. Mais finalement; ce n'est pas encore ça ; on s'attendait à des ruines dissimulées au fonds d'une jungle inextricable alors qu'en fait, c'est tout le contraire. Le site est accessible, borné, domestiqué. En pédalant 20km plus à l'Est on arrive tout de meme a trouver une collection interessante et moins visitée et perdue surtout dans ue campagne magnifique et des gens affairés au bout de leurs cannes à peche ou de leur machettes, perchés à 15m pour décrocher les noix de coco.

Mais voilà, le temps est écoulé, on sent bien qu'on a louper quelques pépites sur ce site; mais basta ! Par bateau on traversera le fameux Tonle Sap pour se rapprocher un peu de la capitale. C'est justement pour Phnom Penh qu'on s'est préparé par de la lecture à ouvrir le chapitre des années sombres : celles du régimes d'autres Khmers... rouges comme le sang ceux-là.

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Commentaires
M
trêve de glauque; on a trouvé ton sosie sur internet, et j'invite tout le monde à le constater sur http://gilbertauquebec.blogspot.com <br /> Juniore qui te voit partout, ô mon frère!
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