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Bourlinguer
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4 mai 2006

Frontière turkmeno - ouzbeck

"Ah ! Georges Marchais !". Exit les Zidane ou Henry ; le garde frontière me rapelle ainsi que ces jeunes republiques conservent encore leurs références de l'internationale sovietique. L'homme n'a cependant rien d'un tueur du KGB, rigolard, il tamponne avec vigueur mon visa.

Cette dédramatisation est en fait bienvenue. La traversée de cette frontière vous rend d'emblée coupable. Pourquoi sinon cette dizaine de postes ou l'on doit présenter son passeport, remplir des formulaires en cyrillique et essayer d'attraper deux ou trois mots cles dans la succession de questions que le procole leur oblige a poser ? Le reseau de relations turkmenes a de son coté rempli sa mission. Si on me retient de ce cote-ci de la frontiere a présent, c'est pour echanger quelques mots en francais. Horaz, qui m'accompagne depuis Asgabat, est autorisé à m'accompagner jusqu'au premier poste ouzbek.

  1. Je n'echangerais pas mes dollars sur les bazars car je tomberais a coup sur sur un policier en civil
  2. Je ne prendrais d'autres taxis que celui de son contact a Bukhara
  3. Je ne prendrais de verres avec aucune fille car elles en profiteraient pour me droguer et me depouiller.
  4. Je dormirais tout habillé, le sac sur le dos.

Tout cela il le resume en une sentance lapidaire des que l'occasion s'en presente ; "Ouzbecks = criminals". Le garcon me jure savoir de quoi il parle ; n'a t-il pas passe un an là-bas ? En même temps je lui soupconne une rancune tenace vis a vis de ce peuple a la suite d'une obscure querelle amoureuse. De toute facon, le pays est trop prometteur pour que j'en fasse l'economie.

La machine a rayons X disculpe mes bagages. Je dois cependant me mettre a moitié nu pour produire l'ensemble (des dollars que j'ai declare 3 postes en amont. Le contre coup de les avoir reparti un peu partout sur moi, je suppose. Le montant ne correspond pas a la declaration. La directrice est appelée. On essaie de se comprendre. L'examen de passage est reussi ; je repars en prime avec un bonbon a la figue.

Se frayer un chemin a travers les chauffeurs de taxi et agents de change qui vous proposent leurs services. Accrocher enfin quelques mots qui vous interpellent ; "Abduraman", "Daewoo", "Nexia". Mon pilote officiel s'est identifie. On file vers Bukhara, laissant derriere nous l'Amou Daria, le fleuve qui delimita autrefois de puissants empires. La confrontations aux mythes commence aujourd'hui.

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